Anglo-saxon

Je me sens très anglo-saxon. J’admire la réussite matérielle des Etats-Unis, le succès mondial de la langue anglaise alors même que je ne la parle pas. Certes ce triomphe est celui d’un anglais basique et non de la langue de Shakespeare. Le français a toute sa place dans le monde francophone et comme langue de culture qui continue à attirer des élites du monde entier. Il n’empêche, le succès des Anglo-saxons est indéniable.
De mon vivant j’ai vécu le recul international du français. Je m’y suis accoutumé.
Je me sens fondamentalement empirique, pragmatique, avec une pointe d’humanisme, tout comme beaucoup d’Anglo-saxons.
L’étrange, qui n’est peut-être que bizarre, est que je n’ai aucun succès dans le monde anglo-saxon, encore moins que dans le monde francophone.
Une raison est que mes sources sont certes grecques, allemandes, anglaises, chinoises et autres, mais elles sont essentiellement françaises.
Je me rallie au pragmatisme, à l’empirisme. Ce n’est pas mes origines, mes fondations.