Un bûcheron armé d’une serpe acérée
Faisait le ménage chez les ormeaux
Un groupe de jeunes arbres
Sur un abîme étendaient leurs rameaux
Juste en contrebas l’un d’eux rassurait
Par sa souple vigueur
Le bûcheron lui promit
De le laisser seul grandir en majesté
« Ta tête ira toucher les cieux »
Le jeune orme se laissa séduire
Et servit volontiers de passerelle
Le bucheron audacieux nettoya la région
Et n’oublia pas l’arbre qui l’avait aidé
Il en fit un fagot comme des autres
Les traitres reçoivent souvent pour récompense
La haine des vaincus le mépris des vainqueurs