Un saule élancé se plaignait de la nature :
« Mes voisins le marronnier et les peupliers
Sont plus grands que moi
Ils insultent ma taille modeste »
Un saule pleureur lui répondit :
« Et moi ? Je ne compte pas ?
Je ne peux pas te plaindre, cousin
Je suis plus petit que toi
Et je ne peux en gémir
Tandis que vers le ciel se tendent tes rameaux
Que tu ne regardes qu’au-dessus de toi
Et que tes rivaux t’humilient
Je regarde en bas
Je vois des arbrisseaux
Et les fleurs du parterre
Je vis sans connaître l’envie »