Le fabuliste méconnu ( 116 )

Chaque matin le poète
S’asseyait sous la tonnelle
Distribuait aux canards
Les miettes qu’il leur préparait affectueusement
Un jour l’un des plus gourmands
Se dressa et prit un gros crouton
Tandis que les autres rassasiés
Regagnaient le bel étang
Le goulu se battait avec son butin
Et finit par s’étouffer
Heureusement sans danger

Contentez-vous de peu
Et sur votre gosier
Réglez votre appétit