« Brouillard maudit
Tu m’embrasses toute entière
De ton voile humide et froid
Je transis dans ton ombre »
Rend-moi mon soleil »
Ainsi parlait une montagne
Et le nuage répondait :
« Ingrate tu oses te plaindre !
A qui dois-tu tes riantes verdures
Et les eaux de tes torrents et de tes nombreux ruisseaux ?
Si je te laissais au soleil
Tu n’offrirais plus de bois de gazons
Rien que des rochers arides »
La montagne interloquée
Dut admettre qu’il y avait du vrai
Dans le brouillardeux discours
Et qu’elle demandait simplement
Un peu plus de soleil
Tout est question de mesure