Une bonne âme de voyage en Amérique
Se promenait en forêt
Quand elle aperçut un fourmilier
Etalé sur une fourmilière
D’abord elle le crut mort
Eut un mouvement de pitié :
« Pauvre grosse bête
Tuée par les méchantes petites bêtes ! »
Puis elle aperçut la longue langue
Aller et revenir couverte de fourmis
Elle eut un mouvement de colère :
« Comment peut-on tuer ainsi
Sans pitié sans pudeur
Un peuple aussi confiant ? »
Elle réfléchit un peu :
« Les imbéciles qui se laissent faire ! »