Théorie de l’Histoire

Je n’ai pas eu beaucoup de succès avec mes propositions théoriques qui datent depuis plus de quarante ans. Certains esprits éminents ignorent toujours que la théorie est utile et nécessaire en histoire comme dans tous les domaines scientifiques.
Certains lecteurs assidus n’ont toujours pas compris ce qu’est pour moi une instance sociale, un système qui n’est réductible à aucun autre, c’est-à-dire la production, le politique, l’idéologie, la parenté, la communication.
D’autres se sont moqué du concept de « mode de production asiatique », peut-être mal nommé, mais qui permet d’indiquer la dualité fondamentale dans l’histoire des sociétés humaines entre la lignée occidentale, marquée par l’hégémonie de la propriété privée, et la lignée qu’il est licite d’appeler orientale, marquée par celle de la propriété publique.
Un échec de plus, le « mode de production des petits producteurs » ou M.3.P. selon certains Québécois. L’étude traditionnelle des modes de production met en avant les classes dirigeantes dans l’esclavagisme, le féodalisme, le capitalisme. Elle en oublie la résistance patiente et fructueuse des paysans et des artisans qui en dessous des pouvoirs officiels ont créé, maintenu, développé ce M.3.P.
Aujourd’hui encore la moitié de l’économie française est tenue par ce qu’on appelle les P.M.E., petites et moyennes entreprises, certes adaptées au capitalisme, mais dont la logique est différente, surtout quand elles sont familiales.
Cette dénégation de mes propositions théoriques s’est faite sans la moindre tentative de dialogue socratique.

N.B. : On peut se reporter à l’article du 28/05/2015 : « Rééditions sauvages »