A partir de 1789, peu à peu, il fut d’usage dans une assemblée politique de ranger à droite du président de séance les réfractaires à la révolution, à gauche ses tenants. A partir de 1830 on opposa les partisans de la « résistance » à ceux du « mouvement ». A partir de 1875 la droite s’est nourrie de républicains ayant accompli leur programme tandis que la gauche grandissait de forces nouvelles, socialistes, puis, dans les années vingt du XX° siècle, communistes.
A partir des années quatre vingt dix du même siècle l’effondrement de l’union soviétique, du « camp socialiste », du parti communiste ont suscité un grand trouble à l’extrème-gauche tandis qu’à l’extrême-droite la xénophobie triomphait avec le « Front National ».
A l’extrême-droite on peut encore trouver des fossiles historiques, royalistes ou fascistes, à l’extrême-gauche anarchistes ou trotskistes.
Nous avions une ligne d’évolution et d’analyse à partir de 1789. L’Histoire est plus complexe. Le nationalisme exacerbé à partir de la fin du XIX°siècle, puis le fascisme potentiellement « totalitaire », le communisme lui-même « totalitaire, accompagné de son ombre « gauchiste », le trotskisme, ont brouillé les cartes. Le gaullisme lui-même prétendait le faire.
Il est possible que notre ligne d’évolution s’impose à nouveau dans le présent et dans l’avenir prévisible. Nous aurions une droite libérale, capitaliste et une gauche qui aimerait être « socialiste » avec de moins en moins de conviction. Dans ces conditions la gauche peut-elle encore grandir ?