Epitomé 3

Petite histoire de ma philosophie :
Après deux chapitres consacrés à l’historique des débuts de ma philosophie, j’arrive à sa phase classique qui dure encore.
Je suis fondamentalement historien même si je ne travaille pas sur des archives nouvelles. Les archives sur lesquelles je travaille sont anciennes et même classiques comme Marx et Montesquieu. L’histoire reste ma hantise comme en témoignent mes ouvrages : trois sur quatre ont le mot « histoire » dans le titre.
La base épistémologique de tout travail d’historien est l’empirisme, c’est à dire que l’historien doit collecter avec soin des faits et avoir le plus grand respect pour ceux-ci.
Il n’a pas de limite aux faits historiques. Tout dépend du champ d’études que se propose l’historien.
Parmi les documents qu’utilise l’historien, il y a ceux propres à l’histoire de la pensée, les livres , mais pas qu’eux. Toute culture est un contexte;
La plus belle des constructions théoriques doit rendre compte du moindre fait ou du moins le respecter, lui être compatible.
Le plus grand philosophe de l’histoire, Hegel, ne ruine pas sa dialectique, mais menace son argumentation en oubliant radicalement l’empirisme anglo-saxon dans son histoire des idées.
Il faut dire que Hegel n’est pas un scientifique, mais un métaphysicien qui se croit en mesure d’imposer à l’histoire sa construction conceptuelle.
Hegel est un grand philosophe, mais pas un théoricien. Pour moi la théorie doit être de part en part scientifique. Je me suis voulu théoricien, donc scientifique. Voilà ma philosophie ( anti-philosophique ).