Voir le 17/08/2015 :
Pendant ma dix-huitième année j’ai lu tout Bergson, même son pavé « Matière et mémoire » ou son essai sur « le rire ». Je n’ai jamais été bergsoniste, mais j’ai apprécié la cohérence de sa pensée qui lui fait établir une continuité entre « l’élan vital » et le mysticisme.
Je pense avec lui que la morale et la religion ont deux sources, mais chez moi elles dépendent entre autres de l’opposition générale entre discipline et élan. J’ai déjà fait allusion à cette dualité fondamentale qui prend des formes multiples. Par exemple entre la fondation, l’origine et la stabilisation, l’ordre classique à quoi j’ajoute éventuellement le déclin, la décadence, tout cela à coup de contradictions, surmontées ou non.
Bergson reste unique pour moi par son sens de l’ontologie, si rare à notre époque qui préfère généralement les jeux de langage et les approximations de sophistes.