L’un des intérêts d’un blog est de ne pas l’immobiliser dans un seul thème. Mais il n’est pas mauvais qu’il y en ait un qui prédomine.
C’est ainsi que 2015 a été d’abord une année de fables avant d’être celle du Haïku, puis celle des fatrasies…
Que peut-on prévoir pour 2016 ? Je m’oriente vers un résumé de ma pensée d’aujourd’hui, elle-même résumé d’une vie d’expériences et de réflexions.
Je ne pense pas revenir à mes débuts dans la carrière. Amateur d’histoire universelle, j’ai commencé par l’abstraction la plus grande. Celle-ci est paradoxalement plus accessible à un débutant manquant de pratique, d’expérience. C’est ainsi que j’ai débuté par la théorie des modes de production, base selon moi de l’Histoire ( 1971 ). J’ai poursuivi par la théorie des formes politiques que je dois à Montesquieu (1983 ). Les deux sont si simples que je pourrais les résumer en un seul tableau. La plus novatrice est celle des modes de production que je dois à Marx.
J’ai abordé ensuite la théorie de l’idéologie, troisième instance de l’Histoire humaine. Elle est si complexe qu’elle m’a explosé au visage. J’ai bien avancé quelques propositions sur l’ontologie qui, par exemple, se comprend comme quête de l’Unité de l’Être, passant par le primat de l’Un chez les Sémites, les juifs et les musulmans, du Deux chez les anciens Perses, pourtant indo-européens, du Trois, chez les Indo-européens et dans le christianisme, du « Tout comme plein » dans l’hindouisme, du « Tout comme rien » dans le bouddhisme…
Ces formules ne sont pas fausses, mais elles sont très insuffisantes par rapport à la luxuriance des créations idéologiques, en particulier des Mythes et des Rites.
Je me suis résigné à me contenter de l’histoire de la pensée historique, c’est à dire de la réflexion sur l’Histoire ( 1991 ).
Je ne compte pas revenir particulièrement sur ces points. Ce qui me préoccupe aujourd’hui c’est la vie quotidienne.
Du plus abstrait je suis passé au plus concret.