J’ai abordé la question fondamentale du doute le 7/01/2016, puis le 16/01/2016.
Aujourd’hui, le 26/01/2016, je voudrais poser et poser seulement le problème, plus crucial que tous, du Doute dans l’Histoire.
Nous ne connaissons l’Histoire que grâce au travail patient des historiens. Un premier doute s’insinue : quel rapport entre les publications des historiens, généralement professionnels, et la vérité de l’Histoire?
Sur quoi travaillent les historiens ? Sur des archives. Quelle est la valeur de ces documents ?
Les historiens relatent des faits ? Comment traduire dans un langage d’aujourd’hui des faits anciens, pris dans un autre langage même quand ils sont relativement récents ?
Ces faits sont sélectionnés a priori par les archives et a posteriori par l’analyse des historiens.
Or tout est histoire. Le fait le plus minime appartient à l’Histoire. Tous les faits sont historiques. L’historien trie sans relâche.
Il s’essaie aux statistiques. L’histoire quantitative apparait. Certains faits en deviennent symboliques. Une vérité partielle devient générale.
On ne peut rien sans l’historien. Le travail des historiens est salutaire, indispensable. De lui dépendent nos maigres connaissances.
L’histoire comparative est peu développée, l’histoire comparée de sociétés différentes.
Pourtant, comme dans toute science, il serait bon de généraliser et de découvrir quelques concepts. On devine que cette opération est encore plus délicate que la précédente. La synthèse est plus difficile et contestable que l’analyse.
Elle est d’autant plus contestable que tous les faits historiques sont singuliers.
Tout historien a ses opinons, ses pré-jugés, ses pré-supposés, il n’est pas sur qu’il s’en débarrasse au cours de son opération à caractère scientifique.
Le travail de l’historien est pris lui-même dans l’Histoire. Fondamentalement empirique, il nous ramène aux fondements de la scientificité dont le doute.
Notre vie n’est qu’Histoire. Elle est donc dubitative.