E.P.O.12

Au fond de notre pays
Git une route solitaire
La Nuit sur son trône noir
Régne sur ces terres extrêmes
Hors de l’espace et hors du temps
Le voyageur égaré rencontre ses souvenirs en deuil
Formes indistinctes sour leur blanc linceul
Qui tremblent et qui soupirent
Par l’agonie rendus aux éléments premiers
Le jour rend le pays à la vie
Tout chante tout bruisse tout crisse
On ne voit toujours pas les éléments premiers
J’ai beaucoup erré dans ce genre de contrée
De nuit comme de jour
J’en reviens aujourd’hui comme si j’avais passé ma vie
Dans des paysages de brume