E.P.O.13

Notre histoire est aussi celle du massacre
Des déesses-mères
Plus d’Ishtar d’Astarté de Cybèle de Tanit
Non qu’elles aient été tendres
Leur cruauté mérite autant que leur fécondité
Une gloire éternelle
Je connais une contrée abandonnée
Où les eaux nostalgiques et froides
Murmurent tout bas le souvenir
De nos belles déesses
Crapauds et salamandres
Leur rendent encore un culte sommaire
Des hommes vêtus de peaux de bêtes
Ne connaissent que la Femme
Pour exalter leur Être
Il dure et perdure l’impérialisme
L’impérialisme du Dieu unique