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Le vieillard aux cheveux blancs
Plus longs que ceux d’une femme
A la barbe blanche immaculée
Etendue sur toute la poitrine
Fut invité à notre table
Coucha dans notre étable
Partit de bon matin
Sans avoir dit un mot
J’aimais sa tête parcheminée
La falaise fissurée de son front
Les broussailles blanches de ses sourcils
Ses narines larges comme des cavernes
Sa bouche encore pulpeuse
J’aimais tout en lui
L’inconnu