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La femme dépourvue de nom
A l’apparence spectrale
Laissait sa chevelure serpentine
Onduler dans le vent d’aquilon
Elle se comparait à un noir nuage
Qui se décharge avec tonnerre
A une vie sans but sans besoin
il lu fut répondu par l’étang salvateur :
« Le soleil et la lune rouges
Les étoiles débordantes
Souffrent en enfantant
Malgré moi je contemple le ciel et les étoiles
Dans le léger abime de mon sanctuaire mortel
Je devine leur brûlant pouvoir
J’accouche moi-aussi de terreurs hurlantes
Toute créature est dévorante dévorée
Préférable aux noires forêts de la mort éternelle »