Nous avons consacré huit articles à la découverte d’Héraclite. Il est pour nous le philosophe du temps, donc de l’histoire.
Nous l’avons associé au sens commun. Nous vous réclamons nous-mêmes d’un gros bon sens commun.
C’est là où le bat blesse. Héraclite est le philosophe de la banalité. Nous naissons, nous vivons, nous mourons. Tout apparait, existe, disparait.
Cette banalité de base est partagée par tous. Parménide lui-même savait bien qu’il était mortel.
Il est archi-compréhensible que les philosophes ultérieurs aient essayé de bâtir des monuments de réflexion hors de cette banalité de base afin de nous aider à penser, Platon fut le premier, afin de nous aider à vivre, les stoïciens et les épicuriens montrèrent la voie morale.
La diversité des philosophies appartient au patrimoine humain. Un retour à Héraclite s’impose
de temps à autre. Il est bon d’en sortir, d’où cette extroduction.
Un dernier mot, celui de divin qui pose problème à certains. Chez moi le divin n’a rien de religieux même s’il en explique l’une des origines chez l’animal religieux qu’est à bien des égards l’être humain. Non, le divin désigne ce qui dans l’expérience humaine dépasse celle-ci, est secret et mystérieux sans faire appel à quelque dieu que ce soit.