Voir le 5/7/2O16
1965
Alger, le Belle Blanche. Frais émoulu de l’université, jeune agrégé, j’avais la possibilité pour mon service militaire.de pantoufler aux archives du ministère de la Marine. J’ai choisi la coopération et l’Algérie. A Alger j’ai été nommé à l’Institut d’Etudes politiques pour y enseigner l’histoire du XX° siècle. Ce fut une période heureuse avec des rapports cordiaux, voire amicaux avec les Algériens. Régine m’a vite rejoint.
J’avais deux programmes de recherche : à court terme, la Charte d’Alger; à long terme la dualité Droite-Gauche en France et ailleurs.
Mais j’ai fait une découverte qui devait bouleverser ma vie intellectuelle, ma vie personnelle. Dans « la Pensée », revue théorique, proche du parti communiste, en 1963-64, avait eu lieu une controverse sur le « mode de production asiatique « , une seule fois cité par Marx.
Mes études avaient été très européocentriques. Rien qui me permette de comprendre l’histoire de l’Algérie. J’ai publié mon premier article scientifique, sur le thème du « mode de production asiatique », dans les « Cahiers internationaux de sociologie », la revue dirigée par Georges Gurvitch.
J’étais désormais persuadé que l’histoire de l’humanité a suivi deus voies, l’une rare dite occidentale, l’autre fréquente dite orientale.
En 1965 j’ai rompu définitivement avec le parti communiste tout en restant pro-chinois et favorable à l’unité populaire.