Celui qui voudrait voir l’âme
Ressemble à un aveugle
Qui erre la nuit
La tête dans les étoiles
L’âme du monde
Et son cortège d’âmes singulières
Sont invisibles pour les yeux
Une mère de famille
Diligente et rusée
Demanda sa fille à peine pubère
Si elle voulait servir aux menus plaisirs
D’un riche marchand
La petite refusa
Sa mère lui donna le choix entre la cuisine et la couture
Elle choisit les travaux d’aiguille
Elle y devint experte
De même que son fiancé un cousin éloigné
Dans la poterie
Ce couple d’artisans
Parents de trois enfants
A justifié mille fois le vieil adage :
« Un passe-temps une passion
Pas besoin d’âme »