J’ai toujours été partisan de la tolérance de même que j’étais pour la suspension du jugement. La vie a ramené le jugement par derrière en quelque sorte. Je ne voulais pas juger, je jugeais quand même.
Mon esprit de tolérance est vite devenu abstrait, une prise de position de principe. Il aboutit à une tolérance passive, négative, semblable à celle de Voltaire laissant s’exprimer une pensée avec laquelle il n’est pas du tout d’accord.
La lecture du Tao tö-king m’a confirmé dans une tout autre tolérance, familière, quotidienne, faite de menues concessions afin que nous nous supportions les uns les autres avec nos différences, nos divergences.
Toute sagesse a ses limites. Celle que m’inspire ce que j’ai compris du Tao risque d’être passive, presque fataliste.