Quatre jeunes soldats allemands se présentèrent poliment
A la fermière la mère Silva
Elle les reçut gentiment
Elle conservait une lettre brève
Reçue le matin même
Elle la rangeait la ressortait sans la lire
Elle logea les soldats dans les chambres à l’étage
Quand les jeunes hommes ronflèrent
Elle versa toute l’essence disponible sur les meubles du rez-de-chaussée
Alluma une seule allumette
La mère Silva resta toute la nuit assise sans bouger
Le lendemain matin elle fut arrêtée et fusillée
Sur son corps encore pantelant
L’officier trouva une petite lettre
Qui annonçait la mort au front
Du fils de la maison