Nous avons invité à dîner le supérieur direct de mon mari à la banque. Ce mec est, parait-il, un coureur de jupons. En tout cas j’estime avoir fait un bon dîner.
Tout est gentil, poli. Mais le mec demande à mon mari d’aller chercher le cadeau qu’il a oublié au bureau. Mon mari s’exécute, je me demande parfois s’il a des couilles.
Comme prévu le supérieur m’entreprend presque violemment. J’hésite. En définitive je me laisse faire. J’ai prévu de faire semblant de prendre du plaisir. Rien ne vient. Je reste stoïque.
Le supérieur se rajuste faisant semblant de ne pas être embarrassé, un peu morose simplement, avec un sourire de convenance. Moi aussi je souris.
Mon mari rentre, m’interroge des yeux. Du doigt je montre le mec qui me donne le cadeau, trois roses. Je remercie aimablement. Le supérieur prend congé rapidement en me jetant à peine un regard en dessous.
Le mari m’avise interrogateur. « Il ne s’est rien passé. je ne dois pas lui plaire ». Mon mari ne m’a pas baisée cette nuit là.
La folie est plus proche de l’humain que la sagesse. J’ai raconté ma mésaventure à mamie. Elle a ri ! C’est fou ce qu’elle a ri !
Mon mari n’a pas eu sa promotion. Il est resté bon garçon.