Un sage disait que la nature n’est pas autre chose que la vie
Meng tzeu répondit : La nature doit-elle être appelée vie
Comme un objet blanc doit être dit « blanc » ? Oui ?
La blancheur d’une plume blanche est-elle la même
Que celle de la neige ? Oui ?
La blancheur de la neige que celle de toute autre chose blanche ?
A ce compte-là la nature du chien est la même
Que celle du boeuf qui est la même que celle de l’homme
Le désir me fait goûter un rôti
L’objet du désir est hors de moi ?
Nous buvons chaud en hiver et froid en été
L’objet du choix est hors de moi ?
La nature de l’homme n’est ni bonne ni mauvaise ?
Meng Tzeu dit : « Les tendances de notre nature
Peuvent toutes servir à faire le bien
Tout homme peut discerner le vrai du faux
Et le bien du mal Cette vertu est la prudence
La bienveillance, la justice, l’urbanité, la prudence
Ne viennent pas du dehors comme le métal fondu
Qu’on verse dans un moule
La nature les a mises en nous
Mais les hommes n’usent pas également
De leurs facultés naturelles
Tout homme reçoit en héritage la loi morale
Ainsi que les principes de son être
Ensuite tout dépend des circonstances »
Tout homme éprouve de la compassion pour les malheureux,
De l’aversion pour le mal, du respect pour les hommes,
Sait discerner le vrai du faux et le bien du mal
La commisération, c’est la bienveillance
L’horreur du mal, la justice
Le respect, l’urbanité
Le discernement, la prudence
La nature a mis en nous ces sentiments,
Bienveillance, justice, urbanité ( politesse ),
Prudence ( pour le vrai et le bien )