Je crains la mort mais il est des choses
Que je crains plus que la mort
Il est des moyens que je n’utiliserais pas
Pour me sauver la vie
Tous les hommes ont reçu ces sentiments
Seuls les sages les conservent
Ma vie dépend d’une écuelle de riz
On me l’offre de façon impolie je la refuse
On m’offre un palais une femme et plusieurs concubines ?
De quoi me rendre agréable aux pauvres qui m’entourent ?
Contrairement aux lois de la bienséance ou de la justice ?
C’est dire qu’on me propose d’étouffer
Mes bons sentiments nés de la nature
Un homme aurait un doigt recourbé et pas gênant
Qu’il ferait beaucoup pour retrouver un doigt
Pareil à celui des autres hommes
Si son coeur n’était pas vraiment celui d’un homme
Il ne trouverait pas que ce coeur fût un mal
Les hommes savent s’occuper d’un arbuste
Mais pas d’eux-mêmes
Ils soignent davantage leur corps que leur âme