La mère de famille nourrissait les vers à soie
Elle faisait de même pour cinq poules et deux truies
On plantait des muriers le long de la maison
Le jardin et la maison étaient données par le prince
Ainsi que les cent arpents du chef de famille
Les vieillards avaient chaud et étaient rassasiés
L’eau et le feu étaient abondants
Ainsi que les pois et les grains
Le disciple de la sagesse avance pas à pas
Il n’apprend une nouvelle leçon
Que s’il possède les précédentes
Il faut tenir le milieu
Mais pas en faire un point fixe
Aux dépens de cent autres
La faim et la soif, c’est-à-dire la pauvreté,
Gâtent le goût et altèrent le jugement
Celui qui résiste et garde son coeur, sa vertu,
N’a personne à envier
Celui qui pratique la vertu est comme un homme
Qui creuse un puits et ne doit s’arrêter
Que s’il atteint la source
Mettre à mort un innocent
Est contraire à l’humanité
Voler est contraire à la justice
Avoir de petites vertus
Ne signifie pas en avoir des grandes
Un sage abandonna l’empire
Sans plus de regrets
Que pour une paire de souliers usés
Il prit son père sur les épaules
Il vécut heureux au bord de la mer