Les princes d’aujourd’hui éclairent leurs sujets
Avec les ténèbres de leur esprit
Est bon celui qui est digne d’être aimé
Sincère celui dont la bonté est réelle et véritable
Excellent celui dont la bonté est parfaite
Grand celui dont la bonté parfaite brille d’un grand éclat
Sage celui dont la vertu est devenue naturelle
Spirituel celui dont on ne peut parfaitement connaître la sagesse
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Le prince exige la toile de chanvre et le fil de soie en été
Les grains en été
Le service personnel en hiver
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Si un lettré parle quand il ne faut pas parler
Ou ne parle pas quand il faut parler
Il m’évoque un voleur qui perce un mur
Une bonne maxime est simple et profonde
Simple dans son expression
Profonde dans son sens
Les paroles d’un sage ne descendent pas
Au dessous de la ceinture
C’est dire qu’elles sont claires
Un défaut fréquent est de nettoyer les champs d’autrui
Et de négliger les siens
D’exiger beaucoup des autres et peu de soi-même
La bienséance dans la tenue, les mouvements, la démarche
Est l’indice de la perfection
Un sage pourvu d’une charge importante
Se passera d’une grande salle haute
De chevrons dépassant de plusieurs pieds le bord des toits
D’une grande multitude de mets
D’un grand nombre de femmes
Il n’ira pas à la recherche des plaisirs, des orgies
Il n’ira pas à la chasse avec nombre de chevaux
Travailler les vertus naturelles du coeur exige
De diminuer ses désirs
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On a de grandes aspirations on prend modèle sur les anciens
On est attaché au devoir on s’abstient de mal faire
Mais où est le juste milieu ?
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Confucius disait : « je hais l’apparence sans réalité
Comme le faux millet, les raisons spécieuses, les discours verbeux,
Parce que je crains qu’on ne les confonde avec les vrais
Je hais les hommes, vertueux de village,
Qui flattent les opinions de leur temps »
Nos sages les plus anciens sont de la fin du 3° millénaire avant le Christ. De Confucius au temps de Mencius il s’écoule un peu plus d’un siècle ( chronologie de Mencius lui-même )