Le Ma ( nom de code : Ma ) n’est pas un essai poétique ordinaire, c’est du reste la première fois que je m’y risque. C’est un genre musical dont l’équivalent en musique pure serait la rhapsodie. Il ne faut pas y chercher une histoire ou des histoires, un sujet ou des sujets, mais une musique faite des mots et pour les mots, leurs sonorités propres, leurs évocations purement concrètes, phénoménales.
Il ne faut pas y chercher un sens, mais un plaisir simple. Cette suite est même dépourvue d’affectivité sauf que celle-ci se glisse ou demeure en profondeur. Une autre comparaison, tout aussi incertaine serait que cette série se glisse entre épiderme et derme. Le tableau devient abstrait.
Une première introduction à la musique de référence pourrait être « l’Offrande musicale » de Jean-Sébastien Bach.
L’immense poète qui a rendu possible ma tentative, qui lui a donné sa base verbale, linguistique, est Stéphane Mallarmé. Seul le Ma 11 ne lui doit rien.
Il est presque inutile de lire un poème à part, ce qui compte c’est la suite, la série. Dans un collier, l’ensemble importe, pas chaque perle.