Un papillon léger plein de choses brillantes
Volant à son habitude de fleur en fleur
Aimant inconstant toutes les étamines
Fit sale mine en apercevant une chenille :
« Quel triste individu tout poilu dépourvu d’ailes
Qui se traine solitaire sur ma plus belle fleur ! »
La chenille à ses paroles bien senties éclata de fureur :
« Qui t’a donné naissance, satané avorton ? »
Le papillon ne dit mot et s’enfuit comme un sot
En se mordant sa longue langue