Quand surgit la lune en haut de l’est
Je médite dans ma chambre des sommets
Nul feu n’éclaire ma veille de vieux sage
Dans la forêt vide
Esseulé de la nuit je puise à sa source froide
Combien d’années de vie sans redescendre jamais ?
Ce matin mon bureau de professeur est froid
Je songe soudain à l’hôte des montagnes
Je pense qu’il noue des fagots de ronces
Au bord du torrent
Pour faire bouillir des pierres blanches
J’aimerais boire avec lui et d’autres du vin
Rire les soirs de tempête
Les feuilles mortes recouvrent la montagne vide
Comment retrouver la trace des pas ?