Le torrent de jade m’offre un miroir
Je suis assis sur un rocher plat
Seule la nue est appuyée
J’élis domicile au coeur des monts fleuris
Les rochers sont vagues qu’embrasse la nue
La nue sans nuage a vécu plus que moi
Une nouvelle fois l’hiver fond en printemps
Un nom vide est inutile
Comme un oiseau sur son perchoir solitaire
Débarrassé vaillant des importuns
Un oiseau des bois me rencontre parfois
Il me chante parfois un couplet sauvage
Des vieux sapins en haut aux herbes magiques
Rien ne me préoccupe plus
Sans souci je paresse sans merci