Il est drôle le chemin d’ici
Rien n’y laisse de trace
Les torrents se poursuivent inénarrables
Entre les rocs pêle-mêle entassés
Pleure la rosée entre mille herbes différentes
Chante le vent Le pin reste lui-même
Personne ne perd la route
Le corps demande sérieusement à l’ombre :
« Mais que suis-tu donc ? »
Libre je flâne
L’azur est clair en ce jour de lumière
Le ciel si serein
Même le nuage blanc
Nul ne franchit le seuil
De l’avaleur de brume
Quelle désinvolture !
Les eaux des torrents ténébreux chantent sans fin
Le vent murmure habituellement dans les sapins
Incroyable ! l’avaleur de brume
Reste assis tout le long du jour
Dans l’oubli organisé des soucis
De son siècle de vie