Je rendis au hasard visite à un ami
Dans le brouillard les nuages par milliers se confondaient
Un paysan m’indiqua le chemin du retour
Sous la lanterne ronde de la lune
Nues et monts s’enchevêtrent
Sous le bleu du ciel
Seul un chemin oblique s’enfonce dans le bois
Aucun promeneur ne flane cette nuit
Un crapaud se montre dans la clarté blanche
Des oiseaux restent volubiles
Vieillard tout seul assis devant sa petite grotte
Juste en dessous du piton vert
Je laisse mes cheveux blanchir
L’absence de pensée ressemble à un fleuve coulant vers le désert