Un sommeil de printemps
Ne connait pas le lever
Le dormeur de l’aube
N’entend pas les trilles des oiseaux
Ni le vent ni la pluie
Combien de pétales emportés ?
En quel lieu goûté-je l’éveil ?
Je me retrouve auprès d’un bois désert
Les volets sont ouverts sur un unique sommet
Sur l’infini des vallées
A pas comptés la pluie rejoint le couchant
Un vide bleu ombre la cour
L’esprit n’est pas transparent
Notre bateau s’arrime à l’ilôt de brume
Le couchant ravive la mélancolie
Le ciel nous verse son immensité
Sur le fleuve pur la lune nous rejoint