Montons au pavillon des cigognes
Le soleil de montagne épuise sa blancheur
Le fleuve avec lenteur roule vers la mer
Si tu veux voir à perte de vue
Monte à l’étage supérieur
Pourquoi habiter la montagne d’émeraude ?
Et pourquoi pas ?
Je souris en silence
Les fleurs glissent au mystère de l’eau
Univers au delà des mondes
A midi émergent les vieillards
ils découpent dans l’or du papier des lotus
Splendeur de nos rivières je pourrais t’embrasser
Construire ici mon nid dans les pins dans les nues
J’ignore le vrai visage d’ici
Je sais seulement QUE J’Y SUIS
Je ne connais pas le vrai visage de la montagne
Je ressens la présence de mon corps
Nonchalant j’agite mon éventail blanc
Je vais nu par la verte forêt
Mon corps va nu sans le vouloir
J’accroche mon bonnet à un rocher
Le vent des pins roule sur mon crâne
Le chant des pins résonne dans la vallée
La nuit je loge au temple du sommet
De la main je caresse les étoiles
J’ai peur d’éveiller les habitants du ciel
Le soleil au couchant éloigne les montagnes
Où notre refuge contre le froid du ciel ?
A la porte le chien aboie
Quelqu’un rentre de nuit dans la neige et le vent
La vie est la voie La voie est la vie