Je vis au pays des bambous
La campagne s’en couvre au printemps
Les montagnards les coupent par brassées
Et les emportent au marché pour les vendre
L’abondance ne coûte pas cher
J’en dépose une botte dans la marmite
Et les cuis avec le riz
Leur écorce pourpre éclatée
S’ouvre sur une chair blanche
J’en mange copieusement
Je n’ai même pas envie de viande