Il est utile de décrire les événements
De la fin du printemps
Un couple de moineaux sautille
Sur la table à côté des livres
Les chatons des saules
Se déposent comme des flocons
Sur la pierre à encre
Oisif à la petite fenêtre
Je lis et je relis
J’ignore depuis combien de temps
Le printemps est commencé
A l’aube le givre accentue
Les arêtes des toits
Il n’y a plus de feuilles aux arbres
Je me rappelle à peine les vertes
Le vent bruisse
Je distingue dans ma coupe quelques gouttes de vin
Je tisonne le feu les étincelles jaillissent la cendre est épaisse
Devant la fenêtre rustique je suis assis en silence
Je me nourris des classiques taoïstes