Le poète est à bord de la jonque
Sur le point de partir
Soudain sur le rivage
S’élève un chant que l’on rythme
Par le tapement de pied
Le lac des fleurs est profond
il l’est moins que le sentiment d’adieu
Qui fredonnait la nuit dernière ?
Le vent s’est levé dans les mille ravins
Faisant vibrer les forêts dépouillées
Les dragons n’osaient s’allonger dans l’eau
Parfois s’entendait le cri d’un singe et son écho
J’ai cessé de jouer de la cithare
L’ermite à demi-ivre entonne à nouveau
Le chant du fleuve et de la mer
La tristesse du voyageur se dissipe dans sa coupe