Je suis au pavillon de la tortue
Sous une pluie froide monotone
Pas la moindre éclaircie
Les livres m’entourent pêle-mêle
Je suis assis au milieu de leur désordre
J’estime que le vin nouveau
De la petite jarre est mûr
Je vais rincer ma coupe ébréchée
Dans le petit jardin les herbes
Gagnent la maison comme une armée
Le chemin est sinueux
A l’ombre des muriers
Moi je suis allongé
A lire des poèmes
Je n’ai pas fini le recueil
Je profite de la pluie fine
Pour aller biner les courges