Hc 89

L’eau vive a besoin d’un feu vif pour bouillir
Je me rends à la source du rocher
Je puise dans l’onde profonde et limpide
Ma grande calebasse emprisonne la lune
Je transvase dans la jarre
Je remplis la bouilloire avec une louche
Le thé frémit formant une écume neigeuse
On entend le vent dans les pins Il faut servir
Je ne souhaite pas aller au bout de l’humidité
J’arrête à la troisième tasse
J’écoute dans la ville déserte les coups
Longs et courts de l’heure