Je suis dans la véranda du sud
A ma gauche les nuages blancs
A ma droite le fleuve limpide
Je suis assis comme si je pensais à quelque chose
En fait je ne pense à rien
J’absorbe la bonté de la nature
Auparavant les nuits de pluie
Agacé je déplaçais le lit
Je restais assis excédé par le son triste
Qui gouttait dans mes entrailles
Quand j’ai entendu retentir la première fois
Les tuiles neuves de la véranda
Je sentais le parfum des jeunes lotus
De l’étang de l’est
Un montagnard a récolté pour moi
Le miel de mille ruches
Les enfants ont préparé un arpent pour le potager
La véranda du sud est sans doute digne
D’accueillir des invités
Au portail les chars des vieux amis
Ne manqueront pas