A soixante-dix ans le vieillard vend toujours son vin
A l’entrée de sa porte des fleurs
Mille pichets cent jarres
Au bord de la route les fruits volants des ormes, les samares
Sont comme des pièces de monnaie
« Vous voulez bien que j’en cueille
Pour acheter votre vin ? »
Le cheval d’un voyageur galope
je suis triste de voir les herbes folles foisonner
Au pied des terrasses étagées
La porte de l’auberge donne sur la berge de la rivière
Sous les saules pleureurs dans une barque de pêcheur
Une fille vend du vin la nuit
Sous la lampe allumée aves des gestes exagérés
Elle compte son argent
Au soleil de midi merveilleusement ivre
Je chante comme un fou
Je m’endors sur une jarre