Le soleil a dépassé midi
J’ai faim je m’assieds les yeux brouillés
Je prends un pinceau et calligraphie un petit poème
L’encre a séché Les caractères sont penchés
En un bref instant ils remplissent une feuille
Ils volettent comme des corbeaux dans le vent
Je n’ai nullement l’autorité des anciens
Ma simplicité et ma maladresse ont fini
Par former un style
La pluie s’infiltre Néanmoins je dessine
Dans le sable avec une badine
On m’annonce que le repas de haricots est prêt
Je pose mon pinceau Ma joie est sans bornes
Je demande à un garçon de ramasser
Du bois mort au bord du torrent
Pour goûter le thé domestique
Qui pousse sur la montagne