Hc 127

Du vert s’est déposé
Sur le vin nouveau qui n’est pas filtré
Le feu rougeoie dans le petit poêle en terre
La nuit tombe sous un ciel de neige
Viendrais-tu boire une coupe ?

Le chant des oiseaux touche à sa fin
Les prunes vertes sont à moitié formées
Assis je chéris le printemps qui se termine
Je me lève je vais marcher dans le jardin à l’est
J’ai du vin je suis trop indolent pour boire seul
J’entends qu’on frappe au portail
je serais ravi de la venue de n’importe qui
En plus il s’agit de mon meilleur ami
Nous conversons toute la journée
De l’amitié de tant d’années
Ne sous-estimons pas une coupe de vin
Elle fait parler notre vie entière *

* Le vin et l’ivresse