J’aime les plaisirs poétiques de fin d’année
Les pruniers surgissent des haies éparses
Les saules frôlent l’étang
L’année chinoise se termine
Déjà pointe le début du printemps
Hardi le coeur ! Je bois encore du vin
Pour occuper mes vieux jours je fredonne
Je ne délaisse jamais les poèmes
Quand je lis un livre mes yeux assombris
Sont comme piqués par des ronces
Edenté je mâche le riz comme broute une vache
J’installe le réchaud Je suis impatient
De goûter le thé dit des serres d’aigle
Je vais seul dans la forêt ramasser des branches mortes