Je m’allonge ivre au milieu des herbes odorantes
Quand je me réveille de ma saoulerie
Le soleil s’est couché
Pichets et coupes sont à moitié renversés
Les invités sont probablement partis
Il y a longtemps déjà
Je ne souviens pas avoir cueilli des fleurs
Comment se fait-il que j’aie une fleur dans la main ?
Sous la lune claire des cristaux de givre
Se déposent sur ma fourrure de martre noire
Je t’envie de vivre ainsi retiré
Jouissant d’une totale liberté
La neige s’est accumulée profonde de trois pieds
Devant la porte
Le feu rougeoie dans le poêle
Il y a du vin plein la gourde