Hc 145

Aucun vent sur le long fleuve
L’eau est lisse et verte
Nul ride nul pli
Un regard d’est en ouest
La lumière flotte dans l’air
Le fleuve est comme du jade immaculé étincelant
Un batelier s’ennuie sur la jonque
De n’avoir rien à faire
Il est ivre il sort sa flûte traversière
Son souffle exhale les nuages et les nuées
Le son long s’élève jusqu’au ciel
Les gibbons crient dans la montagne sous la lune
Près du torrent cascade
Un singe frappe un petit tambour en peau de mouton
Ses mains évoquent la pluie Sa tête un pic bleu
Au milieu du courant un grand poisson
Brise le cristal saute très haut