Le ventre gras d’un long poisson ?
L’épaule tendre d’un agneau ?
Je ne ressens plus depuis longtemps
La moindre trace d’une pensée gourmande
Ce matin dans le bois nous rôtissons
Des pousses amères de bambous
Leur saveur est tout simplement sublime
Les tendres coeurs de palmiers bien préparés
Parfument tout le repas
Les fleurs nouvelles des acacias
Garnissent les nouilles froides
Le maître repu se caresse le ventre
Tout le reste à côté est insignifiant