Hc 155

Hier la pluie gouttait de l’auvent
Je me grattais la tête face à la lampe solitaire
Cette nuit la lune remplit la cour
Je chante longtemps adossé au saule flétri
Les changements du monde sont immenses
Infinis de la réussite à l’échec
En un revers de main
Dans la vie la chose la plus heureuse est d’entendre
Allongé qu’on presse le vin nouveau
Je me lamente de voir dépérir parents et amis
Bon nombre d’entre eux dont déjà décédés
Qui voudrait vivre éternellement ?
Je ne connais pas la plupart des jeunes
Personne n’a d’égards envers un vieillard décrépit
Avec qui partager une coupe ?
Je vais frapper à la porte de mon vieux voisin