Le vieux lettré se contente chaque jour
De légumes saumurés
Les coeurs de palmier et les champignons de mûrier
Sont devenus pour moi des mets raffinés
Alors comment oser penser à une brème au cou tassé
Et plus encore à un crabe d’après givre ?
J’ai pitié de qui sort à tort
A cause d’un appât parfumé
Ou encore de celui qui s’aventure en marchant de côté
Jusqu’aux herbes vaseuses
Le prunier a fleuri cette nuit sur le coteau de l’est
Je vais y emporter une bouteille de vin fruité