Il est après tout possible que la conscience historique de l’humanité passe par des archétypes selon la formule du psychanalyste dissident Jung.
A ce compte là le tao est l’un de ces archétypes. Mais si cette hypothèse est vraie cette structure de l’esprit historique des humains devrait se trouver ailleurs que dans la seule Chine.
Je vous laisse avec cette hypothèse.
Dans le cadre de ces hypothèses d’histoire comparative je voudrais glisser vers une confidence personnelle :
Je vous rappelle cette confidence : à vingt ans je pensais que tout est complexe et contradictoire. Bien entendu je n’ai pas changé d’avis soixante ans plus tard. Ma formule est conciliable avec le Tao qui par ailleurs est simple.
Un autre avis est que lorsqu’on découvre quelque chose il reste beaucoup à découvrir, que lorsqu’on a découvert quelque chose d’essentiel il reste toujours quelque chose d’essentiel à découvrir.
En quelque sorte nos mots, nos pauvres mots sont insuffisants. Le réel nous échappe dans une certaine mesure.
Cette position n’est ni un scepticisme ni un fatalisme. C’est une ouverture, une invitation au travail, au voyage, à l’imagination… à l’instar du Tao.